Bourrée
Nom féminin
- Sorte d’air auvergnat, propre à la danse du même nom. Il se note à deux temps gais, entrecoupés de syncopes, et on l’accompagne ordinairement de la vielle.
- Cette danse elle-même.
Dictionnaire de musique, Charles Soullier, 1880
s.f.
Sorte d’air propre à une danse de même nom, que l’on croit venir d’Auvergne, et qui est encore en usage dans cette province. La bourrée est à deux temps gais, et commence par une noire avant le frappé. Elle doit avoir, comme la plupart des autres danses, deux parties et quatre mesures, ou un multiple de quatre à chacune. Dans ce caractère d’air on lie assez fréquemment la seconde moitié du premier temps et la première du second par une balance syncopée.
Dictionnaire de musique, Jean-Jacques Rousseau, 1767
Sorte d’air à deux temps, propre à une danse qui est en usage en Auvergne.
Dictionnaire de musique, Léon et Marie Escudier, 1872
Voyez Airs à danser
Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d‘Arthur Pougin, 1885
Nom féminin
Ancienne danse française, demeurée populaire dans les provinces du Centre. Elle est connue sous deux formes :
1° La forme binaire, qui se note sous le signe alla breve, ou C barré ; c’est elle que les maîtres du XVII° et du XVIII° siècle ont adoptée pour l’introduire dans leurs suites. Le missel de Cassel publié par Ecorcheville, qui contient des airs français de 1640-1670, destinés à la danse, présente habituellement la Bourrée divisée en deux parties, de 4 et de 8 mesures, avec reprises, commençant par une anacrouse. C’est le modèle suivi par Fischer (1696), et par Bach, dans ses Suites anglaises, et qui se rapproche de très près de la gavotte ;
2° la forme ternaire, notée à 3/8 ou à ¾ en mouvement léger et rapide, est celle que la tradition a maintenue dans la musique populaire et que l’on doit tenir pour primitive. Au temps de Mme de Sévigné, qui se plaisait à la voir danser par les paysans d’Auvergne, c’était une danse vive et hardie, contre laquelle s’indignait Fléchier. De nos jours, elle est moins « excitante ».
Elle se danse aux sons de la cabrette, sorte de cornemuse, sur des airs à 3/8 coupés de 4 en 4 mesures. Le cabrettaïre ajoute, selon son habileté, des broderies au thème initial, sans altérer le rythme, dont le premier temps est appuyé d’un coup des deux talons réunis, le 3°, d’un coup de talon gauche seul. La fin de la Bourrée est brusque sur une note aiguë. La bourrée dite montagnarde n’est dansée que par des hommes qui portent des bâtons suspendus aux bras et parfois des grelots aux chevilles.
La musique en est instrumentale. Cependant des paroles de chansons en patois auvergnat ou limousin sont souvent disposées sur des airs de bourrée. En passant du domaine populaire au domaine artistique, la bourrée à 3/8 a pris le nom de passe-pied (Voyez ce mot).
Dictionnaire de musique, Michel Brenet, 1936
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