Bouffon

L’histoire du bouffon de cour ne rentre pas dans le cadre de ce Dictionnaire. Les Latins donnaient le nom de bouffons à certains baladins ou farceurs qui paraissaient sur le théâtre pour y recevoir des soufflets, et qui tenaient leurs joues gonflées afin que le coup fît plus de bruit et excitât davantage le rire des assistants. Aujourd’hui, on dit d’un comédien dont la gaieté un peu grosse, un peu chargée, est néanmoins franche et communicative, que c’est un excellent bouffon.
Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d ‘Arthur Pougin, 1885

 

De buffo, mot de la basse latinité, employé jadis pour désigner l’acteur chargé de faire rire, et qui paraissait sur la scène les joues enflées pour recevoir des soufflets.
En adoptant la bouffonnerie italienne, la scène française conservera aux bouffons italiens leurs noms : Arlequin, Scapin, Pasquin, Mascarille, Sganarelle, Crispin. Les anciens les appelaient mariones, les bouffons ou fous étaient pour la plupart des nains, des bossus, enfin des créatures disgraciées dont il eût été plus généreux de respecter le malheur, Au Théâtre-Français on bannit les bouffonneries que Turlupin, Raimond Poisson et d’autres acteurs y avaient introduites ; elles trouvent un champ plus normal dans les théâtres forains. Les auteurs français qui ont le plus employé la bouffonnerie au théâtre sont : Regnard, Lesage, Piron, Panard, Marivaux, Sedaine, Taconet, Dorvigni, Guillemin, Collé, Beaumarchais. (Voyez Bobèche et Emploi).

Encyclopédie de l'art dramatique / par C.-M.-Edmond Béquet - 1886


 

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