Bis

Adverbe latin indiquant la répétition.
A la fin d’un vers ou d’un couplet, il signifie que cette partie du texte doit être exécutée deux fois. Le public d’un concert ou d’un théâtre se sert du même mot pour demander une seconde exécution d’un morceau.
Dictionnaire de musique, Michel Brenet, 1926

 

Mot latin qui signifie deux fois, et dont on se sert en musique, soit pour faire recommencer un airquand il est fini, en disant bis à celui qui l’a chanté, soit pour marquer dans une même pièce de musique, qu’un même trait de chant doit être exécuté deux fois de suite.
Dictionnaire de musique, Léon et Marie Escudier, 1872

 

C’est le mot par lequel, au théâtre ou au concert, les spectateurs expriment leur désir de voir recommencer le morceau qui vient d’être exécuté. Autrefois le bis était rare, et par cela même avait une véritable saveur, étant l’indice d’un succès réel ; aujourd’hui il est devenu banal, et un compositeur se croirait déshonoré s’il n’obtenait pas une demi-douzaine de bis à la première représentation d’un ouvrage qui parfois ne va pas jusqu’à la vingtième. Adolphe Adam le constate dans un passage de ses mémoires, en parlant d’un de ses premiers opéras, Danilowa : « La pièce eut un joli succès, deux morceaux furent bissés, et à cette époque ceci n’était pas à la mode comme à présent, ainsi que les rappels. C’était rare, et semblait meilleur. » On peut signaler comme un bis gigantesque celui qui accueillit la première représentation à Vienne, en 1792, d’un des plus admirables ouvrages de Cimarosa, il Matrimonio segreto. Le spectacle avait lieu devant l’empereur Léopold II, qui, enchanté de ce qu’il venait d’entendre, fit servir à souper aux chanteurs et aux musiciens, et les renvoya aussitôt après au théâtre pour lui donner incontinent une seconde représentation de chef d’œuvre, à la quelle il ne prit pas moins de plaisir qu’à la première. On assure, à la vérité, que Louis XIV avait fait mieux encore, et qu’il eut tant de joie à entendre une comédie de Scarron, l’Héritier ridicule, qu’il se la fit jouer trois fois de suite dans la même journée. Il est difficile que l’enthousiasme puisse aller plus loin.
Les spectateurs anglais n’emploient pas le mot bis pour redemander un morceau : ils se servent d’un mot français, et disent : Encore !
Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d'Arthur Pougin, 1885

 

Préfixe d’origine latine signifiant deux ou deux fois et indiquant la présence de deux choses semblables.

 

Mot latin francisé au théâtre et par lequel les spectateurs demandent à entendre une seconde fois la phrase ou le couplet qui a excité leur approbation. Dans la même circonstance où le Français crie bis en latin, l’Anglais crie encore en français.
Encyclopédie de l'art dramatique / par C.-M.-Edmond Béquet - 1886


 

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