Bienséance
Terme d’art plastique
C’est dans la composition d’un tableau, comme dans celle des autres ouvrages de l’imagination, la partie des convenances relative à la décence publique, aux bonnes mœurs et aux usages voulus par les lois et les institutions. Ainsi il serait contre la bienséance de composer un tableau voluptueux pour décorer l’appartement d’une jeune femme, de choisir parmi les fictions les plus gracieuses de la Fable le sujet d’un tableau fait pour l’appartement d’un prélat, ou dans l’histoire profane celui d’un tableau destiné à une église. Il serait de même contre la bienséance de représenter un magistrat dans des occupations frivoles, ou de faire figurer un personnage grave dans une scène burlesque. Ces lois de la bienséance, auxquelles l’artiste est, pour ce qui le concerne, soumis, ainsi que tout le monde, n’ont rien qui s’applique particulièrement à l’art en lui-même. Nous ne les rappelons ici que pour ne point omettre un mot dont d’autres lexicographes ont cru devoir faire une application particulière à la peinture. (Voir Convenance et Décence).
Edouard Rouveyre. Comment apprécier les croquis, esquisses, études, dessins, tableaux, aquarelles, pastels, miniatures. Librairie G. Baranger fils, 1911
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