Besançon (Charles)
Ce médecin exerçait, en 1839, au Petit-Montrouge, et demeurait route d’Orléans, n°77. Nous renonçons à analyser ses Montrougiennes, en trois chants, précédées d’une Epître à la Liberté, avec observations sur chaque chant. Paris, 1839 ; in-8° de 111 pages. Nous nous contenterons de donner le sommaire de chaque chant :
- 1er ch. – Grand Concile des Jésuites tenu à Montrouge après la révolution de juillet 1830, dans lequel ils décidèrent, vu les circonstances critiques, leur dissolution et leur déguisement, afin de s’emparer de toutes les places du gouvernement ; apparition de St Ignace ; leurs statuts, leur dispersion ; ou les hommes du jour devenus Jésuites.
- 2° ch. – Banquet national donné le 23 décembre 1837, à la Barrière du Maine, chez le sieur Godard, marchand de vin traiteur ; annonce du banquet par Boisdur, tambour ; prédiction de sa mort, par Blanvilin, médecin ; sa résurrection ; enfin, la description de ce fameux repas, qui fut donné moyennant trois francs par tête.
- 3e ch.- L’Administration de la commune de Mont-rouge, ou Epître à tous les Montrougiens.
Si au moins la forme sauvait le fond !... mais non ! Ecoutez ce petit fragment :
Pour dernier plat, Godard et marmitons
Ont apporté trois énormes dindons.
Le plus dodu va droit aux commissaires,
Car du banquet ce sont les dignitaires !
Ses flancs trompeurs, tel ce cheval de bois,
Plein d’ennemis, prit la ville de Troie (sic).
Le fin Godard voulut, par la surprise,
Renouveler de ces Grecs la méprise :
Ses flancs trompeurs, au lieu de fanfarons,
Etaient remplis de gros et beaux marrons.
Docteur Achille Chereau. Le Parnasse médical français
Dictionnaire des médecins poètes de la France : anciens ou modernes, morts ou vivants.
Adrien Delahaye, libraire-éditeur. 1874
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