Berg (Alban)
Né et décédé à Vienne (1885-1935)
Compositeur autrichien. Il est avant tout auteur de Wozzeck (1917-1921). Sur le plan de l’inspiration, cet opéra demeure dans la tradition viennoise post-mahlérienne, mais a su tirer les leçons du Pierrot lunaire (1912) de Schonberg. L’écriture est, à vrai dire, très pré-sérielle et concilie une atonalité très prudente et les références explicites aux formes traditionnelles. Le second opéra de Berg, Lulu (commencé en 1928 et laissé inachevé) est fondé sur une série primitive servant de leitmotiv au personnage principal, à partir de laquelle sont induites un certain nombre de séries dérivées qui s’adaptent aux rebondissements de l’action dramatique. Mais l’œuvre reste relativement traditionnelle et n’a pas l’authenticité de Wozzeck. Pour ce qui est de la musique instrumentale, outre Trois Pièces pour orchestre, opus 6 (1914-1915) qui restent très proche de Malher et de Debussy, le Concerto de chambre (1924-1925), fait appel à une méthode sérielle de structure ternaire, mais ce n’est qu’à partir de la Suite lyrique (1925-1926) que Berg, le Concerto pour violon « à la mémoire d’un ange » (dédié à la fille de Alma Malher) est nettement post-romantique, sans faire appel toutefois aux mêmes procédés expressifs : la technique sérielle est dépassée au profit d’une tonalité flottante de par l’utilisation même d’une série où s’agencent habilement trois accords parfaits que complètent quatre notes, qui sont eux-mêmes une réminiscence d’un choral Bach.
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