Bander un arc

Placer la clé de voûte

Terme d'architecture

Bander une arbalète, en tendre la corde avec force, de façon à faire rapprocher les parties extrêmes.

En architecture, bander un arc, une voûte, une plate-bande, se dit de la dernière opération par laquelle, en plaçant la clef, on en termine et consolide la construction. Après avoir placé successivement de part et d’autres tous les voussoirs d’un parc, d’une voûte ou d’une plate-bande sur des cintres de charpente, on pose la clef, puis on enfonce avec force, dans les joints, des coins de bois ou de fer qui, en resserrant les pierres, bandent l’arc ou la voûte ; on retire les cintres, et l’arc ou la voûte se trouvent bandés.

Bander une voûte se dit aussi de la manière de diriger sa force dans un certain sens par la coupe de ses voussoirs et de son appareil. Ainsi une voûte en berceau est bandée d’une façon uniforme dans toute sa longueur ; une voûte sphérique l’est du centre à la circonférence ; une voûte s’arrête et une voûte de cloître sont bandées vers leurs principaux points d’appui, par leurs diagonales. Il en de même des voûtes plates ou plafonds.

Un grand nombre de voûtes construites par les Romains n’étaient pas à proprement parler bandées, parce que le mortier y jouait un rôle important ; quoi qu’il en soit, les petits matériaux qu’on y employait étaient disposés généralement d’après des règles qui se rapprochaient de celles qu’on suivait dans les appareils ordinaires. Les anciens faisaient aussi des voûtes bandées en pierres et en briques ; il en reste de nombreux et beaux exemples.

Dictionnaire de l'Académie des Beaux-Arts. Tome II
Paris, Typographie de Firmin Dido Frères, Fils et Cie, 1868


 

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