Baillement
C’est un cycle respiratoire paroxystique, associé à une ouverture totale de la bouche, comportant, durant 5 à 10 secondes, des mouvements se succèdant toujours dans la même séquence :
une inspiration ample, lente et très profonde avec la bouche largement ouverte, durant de 2 à 5 secondes ; le voile du palais s’ascencionne ; l’expansion du pharynx peut quadrupler son diamètre par rapport au repos, simultanément à une ouverture du larynx avec abduction maximale des cordes vocales. Le larynx s’abaisse ; la langue s’aplatit à sa partie basale. L’inspiration d’air ne peut pas se faire par le nez pour bâiller, ni dents occluses.
un bref arrêt des flux ventilatoires à thorax plein, l’acmé, souvent associé à des mouvements d’étirements des membres et une occlusion des yeux dure de 1 à 2 secondes. Le voile du palais est surélevé au maximum.
une expiration passive bruyante et lente chez l’homme, rapide chez les primates, accompagnée d’une relaxation de tous les muscles concernés. La bouche se referme et le larynx reprend sa place initiale. Une sensation de bien-être se répand.
Le tout peut s’accompagner de bruits d’intensité variable volontairement ou non modulable. Les mouvements thoraciques et diaphragmatiques ne diffèrent en rien d’une inspiration banale, alors que l’importance de l’ouverture pharyngo-laryngée accompagnant un visible abaissement du cartilage thyroïde et de l’os hyoïde est propre au bâillement, absente dans l’imitation du bâillement. A ce moment s’ouvrent les trompes d’Eustache, entraînant une brève baisse de l’audition ; une ouverture du cardia provoque un appel d’air intra-gastrique responsable d’une impression de plénitude abdominale.
Trautmann (René)
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