Accident mortel d’un acrobate lors d’un spectacle du Cirque du Soleil à Las Vegas.
Lors du final du spectacle, The Battle Begins (La Bataille commence), Sarah Guyard-Guillot se hisse sur le côté gauche de la scène. Elle est maintenue par un câble de sécurité. Lors de cette ascension, l’artiste a glissé et s’est trouvé décroché de son harnais de sécurité rattaché au câble de sécurité. Sarah Guyard-Guillot n’a pas survécu à une chute de quinze mètres de haut lors de ce show du Cirque du Soleil.
« Elle a chuté en contrebas, hors de la vue du public et des autres artistes » témoigne un spectateur de Colorado Springs. Le public a d’abord pensé qu’il s’agissait d’une figure d’acrobatie, une scène de combat chorégraphiée sur un mur vertical.
Cette scène qui termine le spectacle est le point culminant du spectacle Kà, où les artistes réalisent une chorégraphie en apesanteur perpendiculairement à la piste.
L’accident a eu lieu Samedi 29 juin 2013 au théâtre MGM Grand de Las Vegas.
« J’ai compris qu’il y avait un problème lorsqu’une voix féminine a crié et pleuré depuis le bas de la scène » poursuit le spectateur. Les secours sont intervenus et ont emmené l’acrobate au centre médical universitaire de Las Vegas où son décès à été prononcé peu avant minuit le samedi.
Cette scène d’acrobatie repose sur un système de treuils à haute vitesse, télécommandé. L’enquête de cet accident de travail mortel va commencer afin de déterminer les causes de cet accident qui endeuille le spectacle vivant.
L’acrobate Sassoon, de son vrai nom Sarah Guyard-Guillot était une circasienne française, présente dans ce spectacle « Kà » depuis sa présentation au public en 2006. Elle était âgée de 31 ans.
La plupart des articles sur ce sujet mentionne l’extrême rareté de ce type d’accident. En effet les accidents mortels de ce type sont rares, mais pour Médecine des arts, ils sont toujours trop fréquents. On peut rappeler l’accident tragique survenu au trapéziste Fabrice Champion en 2004, ainsi que l’accident mortel d’un acrobate ukrainien qui a perdu la vie lors d’un entraînement à Montréal en 2009.
Les métiers du cirque sont des métiers à risques, la prévention est un élément essentiel de la gestion du risque. Elle doit se décliner d’abord à la source et dans la réflexion des différentes figures acrobatiques, et ensuite en faisant en sorte que dès les phases d’apprentissage se développe une réflexion préventive intégrée à la pratique elle-même. L’analyse du risque et la prévention doivent ensuite faire partie du professionnalisme et de la responsabilité de l’ensemble des équipes techniques et de la ligne managériale des cirques.
A côté de ces accidents gravissimes, il existe de nombreux accidents bénins ainsi que des presque-accidents. L’objectif du zéro accident ne peut être atteint qu’en recensant et analysant les accidents bénins et les presque-accidents et en résolvant les phases critiques à la source de ces accidents.
Il s’agit d’un travail de longue haleine, qui demande de la détermination et une volonté managériale claire.
Rédacteur. Docteur Arcier, président fondateur de Médecine des arts®
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