Os Vomer. Anatomie artistique. Leçon 19

Cet os impair a deux faces et quatre bords.
Le vomer est un os impair et médian, constituant la partie postérieure et inférieure de la cloison des fosses nasales. Il revêt la forme d’une lame quadrilatère fort mince aplatie transversalement et transparente dans presque toute son étendue. Nous pouvons, par conséquent, lui considérer deux faces et quatre bords.

Les Faces du Vomer

Elles sont assez régulièrement planes, assez souvent, cependant, elles présentent des déviations telles que l’une des faces est convexe dans une plus ou moins grande partie de son étendue, tandis que l’autre est concave. Les deux faces du vomer sont directement recouvertes par la membrane pituitaire. Elles présentent quelques sillons, plus ou moins marqués suivant les sujets, destinés à loger des vaisseaux et des nerfs. L’un de ces sillons, plus long et ordinairement plus accusé que les autres, se dirige obliquement de haut en bas et d’arrière en avant : il livre passage au nerf naso-palatin interne.

Les bords

Les quatre bords se distinguent, d’après leur situation, en antérieur, postérieur, supérieur et inférieur.

•   a) Le bord postérieur, il est oblique en bas et en avant. Il est mince et tranchant, mais non articulaire, sépare l’un de l’autre les deux orifices postérieurs des fosses nasales (ou choanes). Étendu du sphénoïde à la voûte palatine, il est revêtu par la muqueuse pituitaire.
•   b) Le bord inférieur également fort mince et long, mais rugueux dans toute son étendue, est reçu dans la rainure que ménagent entre elles, en se réunissant sur la ligne médiane, les deux portions horizontales du palatin et les apophyses palatines du maxillaire supérieur. Il s’articule avec la crête nasale et le bord postérieur de la crête incisive du plancher des fosses nasales.
•   c) Le bord antérieur (le bord le plus long) oblique en bas et en avant. il est aussi divisé en deux lamelles. Dans la rainure que celles-ci limitent, pénètrent : en haut, le bord postérieur de la lame perpendiculaire de l’ethmoïde ; en bas le cartilage de la cloison. (il s’articule en haut avec la lame perpendiculaire de l’ethmoïde et en bas avec le cartilage de la cloison, qui envoie dans l’épaisseur du vomer un prolongement cartilagineux, prolongement caudal)
•   d) Le bord supérieur appliqué sur la crête de la face inférieure du corps du sphénoïde, présente à cet effet une gouttière antéro-postérieure, dont les deux lèvres, fortement déjetées en dehors, constituent les ailes du vomer. En s’articulant avec le corps du sphénoïde, le bord supérieur du vomer ménage un canal médian et antéro-postérieur, le conduit sphéno-vomérien, dans lequel s’engage un rameau artériel destiné au corps du sphénoïde et au cartilage de la cloison. On rencontre, en effet, sur la plupart des vomers, un canal vertical qui partant de la gouttière supérieure ou sphéno-vomérienne, descend dans l’épaisseur de l’os et s’ouvre sur un point quelconque du bord antérieur, là ou vient s’appliquer le cartilage.

Conformation intérieure
Le vomer, chez l’adulte, est formé par une seule lamelle de tissu compacte, résultant de la fusion sur la ligne médiane de deux lamelles osseuses primitives. Ces deux lamelles sont cependant distinctes encore, dans une étendue plus ou moins considérable, à la partie antéro-supérieure de l’os. Souvent même le bord antérieur est formé par deux lamelles osseuses, séparées l’une de l’autre par un interstice profond. Cet interstice est comblé, à l’état frais, par un prolongement du cartilage de la cloison.