Vertèbre lombaire. Anatomie artistique. Leçon 28

Rachis lombaire

Etudier dans son ensemble, le rachis lombaire présente :

• une face antérieure convexe constituée par la face antérieure des 5 vertèbres séparées par les disques intervertébraux. De face le rachis lombaire à une forme d’un tronc conique large à sa base. De profil, la convexité est plus ou moins marquée selon l’importance de la lordose.
• Les faces latérales
  • En avant : la face latérale des corps vertébraux est maquée d’une gouttière transversale, transformée en orifice ostéo-fibreux (sauf au niveau de L5) par les arcades du psoas.
  • En arrière : on trouve 3 régions différentes :
    • Les pédicules et les trous de conjugaisons ou trou intervertébral)
    • Les apophyses transverses
    • Les apophyses articulaires
•   Une face postérieure constituée des épines épineuses. Chez les personnes maigres le relief épiphysaire se devine sous la peau. L’ensemble des vertèbres lombaires se présente en lordose à concavité postérieure. La lordose physiologique est de 50° environ.

Les vertèbres lombaires ont les caractéristiques suivantes

Le corps vertébral (corpus vertebrae)

C’est la partie antérieure de la vertèbre. L’ensemble se présente sous la forme d’un gros cylindre dont la partie postérieure est légèrement concave. Le corps des vertèbres lombaires est très volumineux (deux fois plus que celui des vertèbres dorsales). Le diamètre transversal comme dans la région cervicale est une peu plus long que le diamètre antéro-postérieur, mais à ce niveau les crochets latéraux, caractéristiques de la vertèbre cervicale, font ici totalement défaut ; la gouttière horizontale, très marquée sur les côtés du corps, se trouve le plus souvent effacée sur sa face antérieure.
Le corps est par ailleurs plus épais en avant qu’en arrière.
Les faces supérieures et inférieures se nomment comme à tous les étages de la colonne les plateaux vertébraux et sont articulaires avec le disque intervertébral.
Il est à noter que le corps vertébral présente une surface externe, dure, formée d’os compact nommé la corticale et une surface interne fait d’un tissu moins dense, richement vascularisé, nommé l’os spongieux.

Les pédicules (pediculus arcus vertebrae)

Ils constituent les parois latérales du canal médullaire. Ils sont très épais et s’implantent sur les trois cinquièmes supérieurs ou sur la moitié supérieure de l’angle formé par l’union de la face postérieure avec la face latérale du corps vertébral. Les échancrures sont encore ici, comme sur les vertèbres dorsales, fort inégales en profondeur : les supérieures sont à peine marquées ; les inférieures, trois ou quatre fois plus considérables que les supérieures.
La distance interpédiculaire augmente de haut en bas et les foramens deviennent donc de plus en plus latéraux. Le contact pédiculaire des racines est plus long en lombaire bas (de 18 à 25 mm en moyenne) qu’en lombaire haut, ce qui explique le plus grand risque de compression foraminale des racines lombaires basses, par hernie discale notamment.

Le foramen vertébral (trou vertébral) (foramen vertebrae)

Le foramen intervertébral lombaire (FIL) est, par définition, la portion du canal rachidien (foramen vertébral) par laquelle sort le nerf rachidien pour quitter la colonne vertébrale.
Le foramen vertébral est triangulaire, plus large que dans le thorax, mais plus petit que dans la région cervicale.

Apophyses transverses (processus transversus)

Elles correspondent à des côtes rudimentaires, d’où leur dénomination Nommées également costoïdes ou costiformes
Elles sont longues, minces et se terminent par une extrémité effilée. Elles sont horizontales dans la partie supérieure, pour les trois premières vertèbres lombaires ; elles s’inclinent un peu vers le haut dans la partie inférieure. Pour les trois premières vertèbres lombaires, elles proviennent de la jonction des pédicules et des lames, mais pour les deux vertèbres suivantes, elles naissent plus loin des pédicules et de la partie postérieure du corps. Elles sont situées en avant du processus articulaire et non en arrière comme pour les vertèbres thoraciques, et sont homologues avec les côtes.
La première et la deuxième vertèbre lombaire comporte parfois deux tubercules, l’un supérieur, le tubercule mamillaire (situé sur le bord postérieur de l’apophyse articulaire), et l’autre postérieur, le tubercule accessoire (processus accessorius) ; sur ce dernier s’insèrent des faisceaux musculaires. Ce tubercule accessoire est d’après certains, l’homologue de l’apophyse transverse des vertèbres dorsales, tandis que pour Vallois, les tubercules accessoires ainsi que les tubercules mamillaires (voir plus loin) sont de simple tubercules d’insertion de certains tendons des muscles spinaux.

Les apophyses ou processus articulaires (processus articularis)

Chaque vertèbre s’articule avec celle du dessus et du dessous par des facettes articulaires qui sont postérieures.
Les apophyses articulaires supérieures sont séparées l’une de l’autre par une distance plus considérable que celle qui sépare les deux inférieures. Les facettes articulaires qu’elles supportent ont la forme d’une gouttière verticale dont la concavité regarde en arrière et en dedans, gouttière dans laquelle viennent se placer les apophyses articulaires inférieures, qui ont une surface articulaire convexe en sens inverse, c’est-à-dire en avant et en dehors. Leur face externe présente, le long du bord postérieur de l’apophyse, une saillie appelée tubercule mamillaire, situé près du tubercule accessoire.
Les apophyses articulaires inférieures offrent une surface articulaire convexe, en forme de segment de cylindre. Cette surface regarde en dehors et légèrement en avant et glisse dans la concavité de l’apophyse articulaire supérieure de la vertèbre située au-dessous.

Apophyse épineuse

Il s’agit d’une lame quadrilatère, épaisse et large et qui devient horizontale. Elle se dirige en arrière et se termine par un tubercule volumineux.

Les lames (lamina arcus vertebrae)

Les lames sont quadrilatères, comme pour les vertèbres dorsales. Mais ici le diamètre vertical est de beaucoup plus étendu que le diamètre transverse : en d’autres termes, elles sont nettement limitées en dehors par une crête verticale et mousse qui réunit, de chaque côté, l’apophyse articulaire supérieure à l’apophyse articulaire inférieure. Elles sont, plus simplement formulé, larges, courtes et épaisses.

Le trou vertèbral ou foramen vertébral (Foramen vertebrae)

Le trou rachidien revêt la forme d’un triangle. Il en est de même à la région cervicale, comme nous l’avons déjà vu ; mais tandis qu’à la région cervicale le côté antérieur ou base du triangle l’emporte de beaucoup sur les côtés latéraux, le triangle, à la région lombaire, se rapproche beaucoup du triangle équilatéral.
Le canal médullaire est l’espace (foramen) dans lequel chemine la moelle épinière. Au niveau lombaire, la moelle épinière descend jusqu’au niveau L1 ou L2. Au dessous la moelle se prolonge par l’intermédiaire de racines nerveuses allant jusqu’au sacrum. C’est ce qu’on appelle la queue de cheval.

A noter

Les tubercules des vertèbres lombaires
Des trois tubercules liés aux processus transverses de la partie inférieure de la vertèbre thoracique, le supérieur est connecté dans la région lombaire à l’arrière de la partie supérieure du processus articulaire, et il est appelé le processus mamillaire ; le processus inférieur est situé à l’arrière de la base du processus transversal, et est appelé le processus accessoire.

Quelques caractéristiques de deux vertèbres lombaires

Première vertèbre lombaire
Elle présente les caractères d’une vertèbre de transition ; avec une apophyse transverse courte, d’où se détache un volumineux tubercule accessoire ; très rarement, cette apophyse est absente, remplacée par une véritable côte lombaire.
La cinquième vertèbre
Elle est interposée en coin entre la 4e lombaire et la 1ère vertèbre sacrée ; son corps est cunéiforme.
La hauteur du corps est plus grande en avant qu’en arrière Elle se distingue des autres :
  1° par son corps, beaucoup plus épais en avant, car sa face inférieure est coupée obliquement de haut en bas et d’arrière en avant pour l’articulation du sacrum ;
  2° par ses apophyses articulaires inférieures, qui sont le plus souvent séparées l’une de l’autre par un espace plus considérable que celui qui sépare les supérieures, de plus les facettes articulaires de ces apophyses sont planes et regardent en avant et un peu en dehors