Os Hyoïde. Anatomie artistique. Leçon 22
L’os Hyoide est un petit os, médian, convexe en avant, concave en arrière, incurvé en forme de fer à cheval ou d’upsilon grec, d’où son nom. Cet os fait partie fonctionnellement de l’appareil vocal et joue un rôle important dans la fonction vocale.
L’os Hyoide est un petit os, médian, convexe en avant, concave en arrière, incurvé en forme de fer à cheval ou d’upsilon grec, d’où son nom. Cet os fait partie fonctionnellement de l’appareil vocal et joue un rôle important dans la fonction vocale.
C’est un os clé du cou, car il relie le plancher de la cavité orale en avant au pharynx en arrière et au larynx en dessous.
C’est un os impair, symétrique, transversalement étendu à la partie antérieure du cou, au-dessus du larynx, à la hauteur de la quatrième vertèbre cervicale, au niveau de l’angle formé par la face antérieure du cou avec le plancher buccal. Cet os est isolé du reste du squelette, auquel il est seulement relié par des ligaments et des muscles. Il est essentiellement constitué de cinq parties : une partie médiane, appelée corps, et quatre prolongements latéraux, deux de chaque côté, connus sous le nom de cornes. On distingue ces dernières en grandes cornes ou cornes thyroïdiennes et en petites cornes ou cornes styloïdiennes. Chez l’enfant et même chez l’adulte, les grandes et les petites cornes sont des pièces indépendantes, articulées seulement avec la pièce médiane ; mais avec l’âge, elles perdent peu à peu leur mobilité et finissent même par se souder entièrement avec le corps. Il en résulte la formation d’un os unique, l’os hyoïde, présentant comme nous l’avons dit plus haut, un corps, deux grandes cornes et deux petites cornes.
Le corps hyoïdien du sujet masculin est d’une largeur de 25 mm, d’une hauteur de 12 mm et d’une épaisseur de 3 mm. Chez la femme cet os est légèrement plus petit, largeur de 19 mm à 20 mm, une hauteur de 8 mm et une épaisseur de 3 mm.
Les grandes cornes mesurent 31 mm environ de longueur, pour 2 mm de largeur chez le sujet masculin. Elles mesurent de 28 à 30 mm de longueur, sur 2 mm de large chez la femme.
Les petites cornes sont de forme ovoïde avec une section d’environ 3 mm, pour une longueur de 5 mm.
N’ayant aucune relation immédiate avec le squelette, l’os hyoïde jouit d’une grande mobilité que nous pouvons apprécier notamment lors des mouvements de déglutition. Au cours de ceux-ci, l’os hyoïde s’élève puis s’abaisse de 2 à 3 cm.
Corps
C’est une lame osseuse quadrilatère, aplatie d’avant en arrière, allongée transversalement, légèrement incurvée, de manière que sa concavité regarde en arrière.
Les faces
Elle présente : deux faces, l’une antérieure, l’autre postérieure ; deux bords, l’un supérieur, l’autre inférieur, et deux extrémités.
La face antérieure est fortement convexe à la fois dans le sens transversal et dans le sens vertical. Une crête transversale divise cette face en deux parties : l’une, supérieure, regarde en haut et en avant ; l’autre, inférieure, regarde directement en avant. Chacune de ces parties se trouve subdivisées à son tour en deux petites facettes latérales par une crête médiane qui est plus marquée en haut qu’en bas et qui s’étend du bord supérieur au bord inférieur de l’os. Du point de jonction de la crête transversale et de la crête médiane s’élève une saillie plus ou moins accusée, vestige d’une apophyse qui, chez certains animaux, se prolonge dans l’épaisseur de la langue.
La face antérieure de l’os hyoïde donne insertion aux muscles génio-hyoïdien, génio-glosse, hyo-glosse, mylo-hyoïdien, digastrique et stylo-hyoïdien.
La face postérieure est profondément et régulièrement excavée. Elle donne insertion en dehors et en bas au muscle thyro-hyoïdien.
Bords
Les deux bords de l’os hyoïde se distinguent en supérieur et inférieur. Le bord supérieur, concave en arrière, mince, donne attache à une lame fibreuse, la membrane hyo-glossienne, à la membrane thyro-hyoïdienne et à quelques fibres du génio-glosse.
Le bord inférieur est mince, mais plus épais que le précédent. Sur lui s’insèrent les muscles sterno-cléido-hyoïdien, omo-hyoïdien et thyro-hyoïdien.
Extrémités
Les deux extrémités du corps de l’os hyoïde sont dirigées dehors. Elles servent de base d’implantation, à droite et à gauche, aux grandes cornes correspondantes.
Grandes cornes (ou cornes thyroïdiennes)
Les grandes cornes font suite aux extrémités du corps. Elles sont dirigées en arrière, en dehors et en haut, et présentent une légère courbure à concavité postérieure et interne. Elles sont aplaties de haut en bas, plus larges en avant qu’en arrière, et se terminent à leur extrémité postérieure par un renflement, le tubercule de la grande corne.
On reconnaît aux grandes cornes :
1° une face supérieure qui regarde un peu en dehors ; cette face donne attache en dedans aux muscles hyo-glosse, en dehors au muscle constricteur moyen du pharynx et à quelques fibres du stylo-hyoïdien ;
2° une face inférieure qui regarde un peu en dedans et sur laquelle s’insère en partie le thyro-hyoïdien ;
3° un bord externe, convexe, qui donne attache au même muscle ;
4° un bord interne, concave, où s’insère la membrane thyro-hyoïdienne ;
5° une extrémité externe (ou sommet, parfois nommée extrémité postérieure), le tubercule, destiné à l’insertion du ligament thyro-hyoïdien latéral ;
6° une extrémité interne, ou base, articulée ou soudée avec le corps de l’os.
Petites cornes (anciennement nommées cornes styloïdiennes)
Les petites cornes sont situées en dedans des précédentes ; elles surmontent le bord supérieur de l’os.
Ce sont de petits osselets ovoïdes, qui s’articulent, par leur grosse extrémité ou base, avec le corps et la grande corne, à l’extrémité supérieure de la ligne d’union de ces deux pièces squelettiques. Elles sont allongées et arrondies, elles ressemblent assez bien à deux grains d’orge, elles sont dirigées de bas en haut et de dedans en dehors, et d’avant en arrière. Leur extrémité supérieure ou sommet, libre, donne insertion au ligament stylo-hyoïdien.
On décrit :
1° un corps, sur lequel s’insèrent un certain nombre de muscles ;
2° une base, implantée sur le corps de l’os au niveau du point où le corps se continue avec les grandes cornes ;
3° un sommet, sur lequel vient se perdre le ligament stylo-hyoïdien. Aux petites cornes s’attachent encore les muscles lingual inférieur, lingual supérieur et constricteur moyen.
Ligament stylo-hyoïdien (lig. Stylo-hyoideum
On donne ce nom à un fin cordon fibreux qui s’étend du sommet de l’apophyse styloïde au sommet de la petite corne de l’os hyoïde. Ce ligament passe en dedans de la carotide externe et du muscle hyo-glosse.
Insertions musculaires situées sur la face antérieure de l’os hyoide (cornes comprises)
1. Septum lingual |
2. Muscle génio-hyoïdien |
3. Muscle génio-glosse |
4. Membranes hyo-thyroïdienne, - Hyo-glossienne, - Hyo-épiglottique |
5. Muscle lingual supérieur |
6. Ligament stylo-hyoïdien |
7. Muscle lingual inférieur |
8. Muscle hyo-glosse |
9. Muscle thyro-Hyoïdien |
10. Muscle stylo-hyoïdien |
11. Muscle omo-hyoïdien |
12. Muscle sterno-cléido-hyoïdien |
13. Muscle mylo-hyoïdien |